Technologie du métier
Le secteur de l’entretien des textiles (Pressing)
Historique de l’activité de pressing
Jusqu’en 1897, les produits de nettoyage utilisés sont hautement inflammables et toxiques : essence, pétrole, benzène.
Au début du XXe siècle, apparaît le tétrachlorure de carbone, moins inflammable mais toxique, qui est remplacé par le trichloroéthylène dans les années 1920 en Europe.
Après la Seconde Guerre mondiale, le perchloroéthylène (ou tétrachloroéthylène) commence à se substituer au trichloroéthylène en raison de sa moindre toxicité qui disparaitra totalement dans les années 60. A partir de 2010 le percholoréthylène est substitué par des solutions aqueuses (aquanettoyage), ou d’autres solvants organiques alternatifs, surtout des hydrocarbures communément appelés KWL.

Chiffres clés de la profession
4 000 établissements
en France (3500 pressings et 500 blanchisseries)
20 000 salariés
14 000 en pressings et 6 000 en blanchisseries
85% des pressings
sont de toutes petites entreprises artisanales employant 1 à 2 salariés voire exploitées uniquement par le propriétaire et son conjoint.
Les salariés sont des femmes dans 80 % des cas. Les horaires de travail sont répartis sur 6 jours par semaine.DE plus en plus de salariés sont diplômés grâce à l’existence d’un CAP métiers du pressing, d’un baccalauréat professionnel et de formations professionnelles qualifiantes.
Description de l’activité
Les quatre principaux postes de travail sont les postes d’accueil / réception / livraison, de prétraitement, de nettoyage en machine et enfin de repassage.
1 – L’accueil, la réception et la livraison des articles
L’accueil est une étape essentielle pour aboutir à la satisfaction du client. Le salarié doit établir un diagnostic du vêtement confié (emplacement et type de taches, matière, restrictions de nettoyage…), enregistrer et étiqueter les différents articles et opérer un tri en fonction de la matière et des couleurs. La livraison des articles peut être manuelle ou automatisée grâce à un convoyeur de stockage s’actionnant après lecture d’un code-barres remis au client. Le houssage ou l’emballage des articles peut se faire avant stockage ou au moment de la livraison.
2 – Les prétraitements
Il est parfois nécessaire de réaliser des phases de détachage et de prébrossage préalablement au nettoyage pour enlever des taches spécifiques ou des salissures incrustées.
Les produits de détachage sont souvent appliqués à l’aide de flacons doseurs et rincés au moyen d’un pistolet vapeur. Le prébrossage permet d’améliorer la qualité du nettoyage final en effectuant un premier traitement des parties les plus sales des vêtements (cols, poignets…).
3 – Le nettoyage en machine
Les machines peuvent traiter environ 7 à 25 kg de linge en fonction du modèle.
Les opérations habituelles que doivent effectuer les salariés sont :
- le chargement manuel du linge sale dans le tambour
- Le lancement du programme adapté
- Le déchargement du linge nettoyé pour le sécher dans le cas d’un nettoyage à l’eau et dans tous les cas, le stocker en vue de l’opération de mise en forme
Des opérations annexes sont nécessaires au bon fonctionnement des machines et dépendent de la technologie mise en œuvre :
4 – Le repassage
Le repassage s’effectue la plupart du temps au fer sur une table à repasser professionnelle. Des dispositifs particuliers peuvent faciliter le repassage tels que des mannequins, des toppers, des presses, des cabines, des bancs chemise

Les technologies
Les procédés de nettoyage peuvent se partager en trois catégories :
1 – Le procédé traditionnel employant le perchloroéthylène appelé à disparaitre à court terme dans les locaux contigus à des tiers.
2 – Les procédés employant des solvants combustibles
3 – L’aquanettoyage utilisant l’eau additivée de produits adaptés à usage professionnel.